Sur le papier, c’est séduisant. En pratique, nous faisions face à un réel manque de visibilité sur cette campagne. PMAX a longtemps été perçue comme une véritable boîte noire. On ne savait pas précisément quels mots-clés déclenchaient les annonces, comment le budget était réparti entre les canaux, ni quelles audiences étaient touchées. De quoi déstabiliser même les plus expérimentés.
Face à ce manque de transparence, certaines agences et experts ont rapidement cherché des solutions alternatives. Des scripts non officiels ont vu le jour, permettant de récupérer des données que Google ne communique pas en standard, notamment sur les termes de recherche ou le budget dépensé sur les différents canaux. Ces outils ont aidé à mieux comprendre ce qui se joue dans les coulisses… mais ils restent réservés à des profils techniques et nécessitent des manipulations parfois complexes.
Bonne nouvelle toutefois : Google commence à bouger. Ces derniers mois, on a vu apparaître de nouveaux rapports, de meilleures données d’insights, et un peu plus de visibilité sur les performances par segment ou canal. Ce n’est pas encore totalement transparent, mais c’est un vrai progrès.
Dans cet article, je vous propose un éclairage concret sur le nouveau rapport "Performances des canaux" récemment introduit par Google. Ce rapport, intégré aux campagnes PMAX, permet enfin d’observer comment les différents canaux sont activés et avec quels résultats directement depuis Google Ads. C’est une avancée importante pour mieux comprendre et mieux piloter ce qui se joue réellement dans ces campagnes automatisées.
Parmi les évolutions récentes de PMAX, Google a introduit un nouvel onglet intitulé « Performances des canaux ». Cet onglet permet enfin de répondre à une question essentielle : où mon budget est-il réellement dépensé ?
Il donne une vue synthétique sur la répartition de la campagne entre les différents canaux (Search, YouTube, Display, Discover, etc.). Ce n’est pas encore une transparence totale, mais une avancée concrète, accessible sans outils externes.
Dans ce nouvel onglet, Google propose un graphique particulièrement parlant. Il permet de visualiser la répartition des impressions, des interactions et des conversions entre les différents canaux utilisés par la campagne.
Ce graphique distingue visuellement deux types de diffusion : les diffusions issues du flux produit (pleines), et les diffusions sans données produit (hachurées). Cette distinction est particulièrement utile aux e-commerçants, car elle permet de comprendre quelle part des performances provient directement des annonces Shopping, et quelle part provient des autres formats créatifs.
Ce visuel reste toutefois limité dans sa capacité à être exploité concrètement pour prendre des décisions stratégiques au quotidien.
Si le graphique des sources de conversions donne un aperçu intéressant, c’est bien le tableau détaillé qui accompagne cet onglet qui se révèle le plus utile opérationnellement.
Ce tableau affiche précisément les performances par canal, avec des indicateurs clés comme les impressions, clics, conversions, coût, et valeur générée. Sa principale force réside dans sa capacité à être trié en fonction de chacun de ces indicateurs. Ainsi, il devient très simple d’identifier les canaux les plus coûteux, ceux qui génèrent le plus de conversions, ou au contraire ceux qui consomment du budget sans résultats tangibles.
Autre avantage important : ce tableau est un point d’entrée direct vers des analyses encore plus précises. Par exemple, il permet d’accéder aux termes de recherche déclenchés sur la partie Search de PMAX (avec possibilité d’exclusions), ainsi qu’au rapport sur les emplacements publicitaires pour Display et YouTube.
Ce niveau de détail est essentiel pour reprendre du contrôle sur une campagne qui était auparavant opaque, en permettant une prise de décision réellement basée sur les performances.
Initialement accessible à une poignée de comptes en version bêta, le rapport « Performances des canaux » est en cours de déploiement global sur toutes les campagnes Performance Max. Jusqu’ici, son accès était limité.
Désormais, cet onglet devrait être accessible à l’ensemble des annonceurs dans les semaines à venir. Pour y accéder, il suffit de se rendre dans une campagne PMAX, puis dans le menu « Insights et rapports », et de cliquer sur « Performances des canaux ».
Si vous ne voyez pas encore cette section dans votre interface Google Ads, il est probable que le déploiement n’ait pas encore atteint votre compte. Google a annoncé un lancement progressif, donc l’accès complet à ce rapport devrait se généraliser très prochainement.
Longtemps critiquée pour son opacité, la campagne Performance Max entre progressivement dans une nouvelle phase, plus lisible, plus exploitable. Grâce à l’onglet « Performances des canaux », Google offre enfin aux annonceurs un premier niveau de transparence sur la manière dont l’algorithme répartit la diffusion entre les différents leviers.
Le graphique permet d’avoir une vision d’ensemble des sources de conversions, mais c’est bien le tableau détaillé qui s’impose comme un véritable outil d’analyse. Il offre des possibilités concrètes d’optimisation, de contrôle budgétaire et d’exclusion stratégique, indispensables pour garder la main sur la performance.
Ces évolutions marquent une avancée importante dans l’approche des campagnes PMAX. Elles ne lèvent pas tous les mystères mais elles permettent enfin de prendre des décisions éclairées, sans recourir à des outils ou scripts complexes.
Pour les annonceurs comme pour les consultants, c’est l’opportunité de mieux exploiter le potentiel de PMAX, sans renoncer à la rigueur analytique et au pilotage stratégique qui font la force de toute campagne bien gérée.