La digitalisation industrielle ne se résume plus à une question d’automatisation des lignes de production. Elle est devenue un levier stratégique de croissance, au cœur de la transformation des modèles économiques des entreprises industrielles. Si les outils numériques sont bien implantés dans les ateliers, leur potentiel dans les phases amont, ingénierie, chiffrage, conception, pilotage environnemental ou réglementaire, reste encore sous-exploité. Et pourtant, c’est bien là que se jouent aujourd’hui les prochaines marges de progression… et de chiffre d’affaires.
En s’appuyant sur des plateformes digitales sur-mesure, des web apps métier ou des moteurs d’aide à la décision, de plus en plus d’industriels créent de nouveaux relais business. Ces outils permettent de répondre plus vite, plus précisément, et avec plus de valeur ajoutée aux attentes des clients, tout en optimisant les ressources internes.
C’est le pari qu’a fait Setec Énergie Environnement, en développant Revoco, une solution digitale pour piloter la gestion des déchets de manière centralisée, automatisée et interconnectée. À travers cette application, Setec ne se contente plus de proposer du conseil ou des audits : elle commercialise son expertise sous forme de service digital, disponible en continu, structurant pour ses clients, et générateur de revenus récurrents. La plateforme Revoco est ainsi devenue un véritable levier commercial pour le groupe, permettant de valoriser son savoir-faire à grande échelle, tout en simplifiant le quotidien des acteurs de terrain.
Et ce modèle peut être transposé à de nombreux secteurs. Dans la métallurgie, un configurateur de pièces sur-mesure accessible en ligne peut faciliter la vente tout en fiabilisant les chiffrages. Dans l’énergie, des simulateurs de rendement ou d’impact environnemental peuvent transformer un diagnostic technique en acte commercial. Dans le BTP, la modélisation 3D de projets ou l’automatisation des Dossiers des Ouvrages Exécutés (DOE) permettent de raccourcir les cycles de réponse aux appels d’offres.
La digitalisation ne remplace pas les ingénieurs, les techniciens ou les experts. Elle augmente leur portée. En automatisant les tâches répétitives, elle libère du temps pour la conception, l’innovation, la personnalisation. Elle facilite la capitalisation des connaissances, la montée en compétence des équipes, la transmission d’un savoir-faire jusque-là contenu dans des fichiers épars ou des échanges informels.
Au-delà du gain de productivité, ces outils numériques deviennent des atouts commerciaux. Ils améliorent la réactivité, la qualité de service, la transparence, et permettent d’ancrer une relation plus fluide avec les clients. Ils créent de nouveaux modèles économiques, plus durables, plus scalables, plus prévisibles.
En résumé, digitaliser son ingénierie, ses préconisations, sa gestion de données ou ses expertises sectorielles, c’est transformer son savoir-faire en actif commercial. C’est une opportunité concrète pour développer de nouveaux revenus, accélérer la conversion, raccourcir les cycles de vente, et mieux répondre aux attentes d’un marché en quête de performance, de clarté et d’agilité.